top of page
Mer calme

Habitations

Ancre 1

​

Sommaire

L’habitation en Martinique

l'accès à la carte

 

L’essor

Aux Antilles, le terme habitation désigne une exploitation caféière, sucrière ou vivrière.

Ce système domine l'économie martiniquaise des XVIIe et XVIIIe siècles et on en compte 500 vers 1750.

La culture de la canne s’est implantée en Martinique au milieu du XVIIe siècle, lorsque des juifs hollandais, chassés du Brésil, y amènent avec eux les secrets de la fabrication du sucre à partir du jus de canne. 

La métropole découvre alors ce produit, qui remplace petit à petit le miel, et son commerce s’avère être particulièrement rentable pour les marchands comme pour les planteurs antillais.

La culture de la canne exige une importante main d’œuvre. 

Dans un premier temps, on fait appel aux engagés, émigrants volontaires qui doivent servir sur place ceux qui payent leurs frais de voyage, pour une durée de 3 ans. A l’issue de leur période d’engagement, ils deviennent propriétaires à leur tour.

Bientôt, les engagés ne suffisent plus. On fait alors venir des esclaves d’Afrique et on estime à 100 000 les Africains « débarqués » en Martinique pendant cette période.

​

L’âge d'or

Le système d’habitation s’implante alors durablement sur l’île : elle devient à la fois un centre de vie et un lieu de production.

Cette industrie florissante connaît un premier temps d’arrêt autour de 1830, lors de l’apparition de la concurrence du sucre de betteraves. Les cours du sucre s’effondrent et la crise sucrière met en difficulté les petites habitations : beaucoup d’entre elles sont rachetées par de grands propriétaires.

​

Le déclin

En 1848, l’abolition de l’esclavage change totalement le modèle économique de l’habitation : le coût de production s'envole avec la disparition de la main-d’œuvre servile.

Après l'émancipation, les planteurs passent tout d’abord des accords d’exploitation avec leurs anciens esclaves puis font appel à des travailleurs libres, venus d'Afrique et d'Asie. 

Malgré la mécanisation offerte par la révolution industrielle, les salaires versés renchérissent considérablement les coûts d'exploitation. De nombreuses habitations ferment leurs portes ou se reconvertissent sur le marché du rhum, bien plus rémunérateur. Au début du XXe siècle, la Martinique en devient premier exportateur mondial.

De nos jours, il existe en Martinique sept distilleries, trois éleveurs et une distillerie reconvertie en site touristique. L’essentiel de la production concerne le rhum agricole (produit à partir du jus de canne), qui a obtenu en 1996 une AOC, la première d’outre-mer et pour un alcool blanc.

​

La carte ci-dessous présente l’emplacement des habitations où se trouvaient certains des esclaves répertoriés dans la base de données. Cliquez sur le nom de l’habitation pour ouvrir sa fiche descriptive.

Mer calme
bottom of page